Opéra Paris : une œuvre d'art total
Categories : Expositions et Musées, publié le : 14/04/2015
Si vous séjournez au Chess Hotel, vous serez à deux pas de l'Opéra Paris. C'est l'occasion unique d'aller visiter le palais Garnier, ses ors et ses velours, sa façade théâtrale, sa salle de spectacle à la française, ses foyers, ses rotondes et son plafond peint par Chagall.
Pénétrez dans le temple du chant et de la danse
Vous voici devant la façade principale du Palais Garnier, dominée par la statue d'Apollon qui se lève comme le soleil et brandit sa lyre à sept cordes, telle une égide protectrice. Apollon, dieu des arts, Apollon musagète, "conducteur des muses" : vous êtes bien dans le temple de la danse et du chant. Car la façade principale de l'édifice a été conçue comme un décor de théâtre qui constitue un spectacle en soi. La loggia vous le rappelle encore avec ses colonnes monumentales qui font se succéder, de gauche à droite, les bustes de Rossini, d'Auber, de Beethoven, de Mozart, de Spontini, de Meyerbeer et d'Halévy, tandis que l'admirable groupe de Carpeaux "La Danse", sur le pignon droit de la façade, semble frémir de vie et de mouvement. À l'intérieur, tout est faste : les ors des stucs, la lumière des flambeaux, l'onyx, les marbres rouges et blancs du grand escalier et des balustrades, les mosaïques polychromes des sols se répondent pour offrir une fête colorée pour l'œil et pour l'esprit. Le grand escalier qui se déploie de part et d'autre de la statue de la Pythie vous mènera dans la salle de spectacle, somptueux théâtre à la française que Garnier avait conçu comme un écrin pour voir et être vu. Ses cinq étages évoquent une ruche et ses alvéoles, avec le parterre, le balcon, les baignoires, les loges et l'amphithéâtre, et, tout en haut, le plafond circulaire qu'animent les couleurs de prisme de la peinture lyrique de Chagall.
Un éclectisme harmonieux
Une visite du Palais Garnier vous convaincra d'un spectacle total, où se mêle une polychromie à l'antique, une grandeur d'apparat louis-quatorzienne et des grâces venues du XVIIIe siècle français. C'est que sous Napoléon III pour lequel fut construit ce nouvel Opéra, la mode était à l'éclectisme qui revivifiait au présent les sources du passé. C'est ce que fit Charles Garnier lorsqu'il gagna, en 1861, le concours d'architecture organisé par Napoléon III en vue de construire un nouvel Opéra dans le quartier haussmannien des Grands Boulevards, en remplacement de l'ancienne salle Le Peletier. Le chantier, interrompu par la guerre de 1870, dura plus de quatorze ans, et c'est le 5 janvier 1875 que le nouvel Opéra fut enfin inauguré. Le Palais suscita d'emblée l'enthousiasme général, avec sa polychromie fastueuse, sa monumentalité théâtrale et son plan symétrique qui se développe de part et d'autre d'un axe qui mène des marches de la façade principale à la cour : c'est une manière de théâtraliser pour chaque spectateur sa soirée à l'Opéra, comme il se doit d'emprunter lui-même l'escalier d'apparat qui le mènera à la salle de spectacle.
Si vous séjournez au Chess Hotel, rue du Helder, empruntez vous aussi le grand escalier de l'Opéra Garnier pour goûter aux fastes de l'architecture, de la musique et de la danse.
Palais Garnier
8 Rue Scribe - 75009 Paris
01 71 25 24 23
Métro : Ligne 7 ou 9 Chaussée d'Antin - La Fayette
Crédit photo : Wikipédia - Degrémont Anthony
The Chess Hotel, un hôtel 4 étoiles, à deux pas de l'Opéra Garnier